22 Oct En quelques phrases, les messages forts de la conférence de l’IGR sur le « Made in France et consommation locale » de vendredi 18 octobre.

Vendredi 18 octobre, au cœur d’une journée d’atelier de création graphique, nous avons interrompu le cours pour descendre quelques 5 étages et rejoindre l’amphithéâtre Claude Champaud. Il s’y tenait en effet une matinée « Made in France ». Une conférence-table ronde, avec des invités de grande qualité aux profils variés d’une part, et d’autre part nos étudiants, impliqués, acteurs à part entière du discours, ce genre de format idéal dont l’IGR a le secret.
Le débat commence, la présentation des intervenants est faite : Anne-Claire Pons, Directrice Générale du label Produit en Bretagne, Basile Ricquier fondateur de 3D Tex à St Malo, Aurore Ingaro maître de conférences à l’Université d’Orléans et Mathieu Breton, Directeur Général Associé de la Brasserie Coreff.
Les questions abordées sont nombreuses, l’intérêt de la production locale par rapport à une production étrangère semble être évident pour Basile Ricquier : « Nous économisons sur les coûts de transport, les SAV, tous les coûts induits. Nous pouvons ainsi proposer pour le consommateur un prix acceptable et une bonne marge pour le producteur ». Ces arguments ont fait mouche. Basile ajoute « Nous sommes nés en 2020, au moment où on se posait la question de chaque chose que l’on achetait ». Un beau pari que celui de créer une entreprise et une marque « Made in St Malo ». Plus que du made in France, Basile et Matthieu Breton également, prônent la consommation ultra locale dont les vertus économiques et écologiques ne sont plus à prouver. « Il faut se responsabiliser, repenser notre façon de commercialiser et de consommer » conclut Matthieu.
« C’est pour cela que Produit en Bretagne est né, pour susciter un acte d’achat engagé » ajoute Anne-Claire Pons.
Au-delà d’une consommation responsable, il y a aussi autour de ses marques un fort « attachement au territoire, auquel les labels font écho » selon elle.
Mais être une entreprise bretonne va au-delà du produit breton, c’est aussi, et cette idée m’a vraiment marqué, engager les employés et les entrepreneurs de demain. Selon Basile Ricquier « L’entreprise aujourd’hui doit donner du sens ». En effet, si nous consommons local, quoi de plus logique que de « travailler local » et s’engager pour le futur de l’économie de notre région. Anne-Claire Pons va même plus loin, « Pour les jeunes talents, c’est un engagement que de choisir de travailler dans une entreprise locale, mais il faut également penser à la reprise d’entreprises, que ces belles sociétés ne deviennent pas objet de convoitise à l’étranger notamment. » « Et en plus, c’est bien pour commencer son projet d’entrepreneuriat » ajoute Matthieu Breton « On n’a pas à penser toute la construction de la maison ».
Tissu économique local, économie régionale à venir, story telling, reprise d’entreprise, attachement au territoire, voilà de quoi alimenter nos discussions entre acteurs régionaux.
Ces échanges riches sur des sujets qui me passionnent ont également suscité quelques débats en classe après. Je suis heureuse d’avoir partagé ces moments avec les élèves. Merci à tous.
Photo de Maël BALLAND pour Pexels.com